Notre dossier de presse sur le protocole d’entente.
Qui est “Blue Frontiers” ?
Fondé en 2017 par des membres de The Seasteading Institute et un ancien ministre de la Polynésie française, la société Blue Frontiers a une équipe diversifiée avec des gens de partout dans le monde, travaillant sur le développement des îles flottantes en Polynésie française. Elle est maintenant indépendamment responsable de tous les aspects du projet.
Blue Frontiers vise à construire un écosystème de produits et de services pour promouvoir la résilience à l’élévation du niveau de la mer, le développement durable et l’innovation sociétale.
En quoi consiste le projet d’île flottante en Polynésie française ?
Le projet consiste à construire des plateformes flottantes écologiques dans un lagon de la Polynésie française, qui pourrait offrir une réponse aux défis liés à la montée des eaux et au développement durable.
Ces plateformes constitueraient aussi une base pour des habitations, des bureaux et des infrastructures diverses, afin d’encourager la formation de communautés dynamiques, et d’explorer de nouvelles manières de vivre ensemble.
Parallèlement, nous souhaitons promouvoir l’innovation dans les technologies digitales et de la mer, en créant un pôle d’attractivité bénéficiant d’un cadre unique.
Pourquoi la Polynésie française a-t-elle été retenue ?
L’Institut était en phase d’évaluation de pays d’accueil potentiels quand il a été invité par un polynésien à considérer la Polynésie française, eu égard aux nombreux atouts du fenua:
- Grande stabilité institutionnelle et état de droit moderne
- Infrastructures et marché local développé pour les biens et services essentiels
- Liens aériens et maritimes fréquents et directs vers des métropoles importantes
- Connectivité internet haut débit avec prévision de redondance et capacité accrue
- Large bassin de professionnels qualifiés, du secteur tertiaire et de la mer
- Eaux protégées et peu profondes dans certains lagons
- Activité cyclonique et de tsunamis limitée
- Climat idéal
Combien va coûter le projet d’île flottante à la Polynésie française ?
Le gouvernement polynésien ne financera ni les études ni la réalisation du projet, qui ne coûtera rien au contribuable. Il n’y aura pas non-plus de défiscalisation locale. L’Institut estime que le montant que nous allons devoir investir en Polynésie sera entre 3,6 et 6 milliards CFP pour la phase pilote.
Quel sera le cadre réglementaire du projet ?
Le projet d’île flottante va améliorer le cadre traditionnel des zones économiques spéciales avec des dispositions spécifiquement conçues pour attirer les investisseurs en Polynésie française. Les zones franches existent déjà un peu partout ailleurs et pour attirer des investissements significatifs et des partenaires innovants dans un marché francophone assez restreint et éloigné il nous faut innover, y compris sur le cadre législatif et les procédures administratives.
Où sera déployé le pilote d’île flottante ?
Lors de notre déplacement sur place en septembre 2016 nous avons visité plusieurs sites prometteurs mais une étude plus poussée doit être entreprise, prenant notamment en considération les riverains, les fonds marins, les courants, le profil des vagues, ou encore les vents.
A quoi ressembleront ces îles flottantes ?
Les images disponibles sur notre site proviennent de réflexions ou d’études engagées avant le choix de la Polynésie française et ne représentent pas fidèlement ce qui sera construit. Les spécifications exactes de chaque plateforme dépendront des études environnementales et du site choisi. Nos architectes auront pour tâche de concevoir des îles adaptées qui puissent répondre aux conditions climatiques locales, à nos exigences écologiques, aux besoins de leurs occupants, et se fondre dans le paysage polynésien.
Est-ce que l’environnement sera protégé ?
L’environnement est une préoccupation majeure du projet et nos architectes y sont très sensibles. Nos îles sont conçues pour avoir un impact négligeable sur l’environnement, utiliser les énergies renouvelables et pourraient même, selon certaines études préliminaires, conduire à une amélioration de l’écosystème sous certaines conditions. Nous prévoyons de former des partenariats pour la surveillance continue des fonds marins et pour partager le savoir acquis.
Que signifie le protocole d’accord signé avec le gouvernement ?
Le protocole signale la volonté du gouvernement et de l’institut de travailler ensemble. En 2017, Blue Frontiers a complété et soumis au gouvernement des études environnementales et économiques. Par la suite, le gouvernement élaborera un cadre législatif approprié pour le projet.
Vous pouvez télécharger le texte du protocole.
Quelles retombées pour la Polynésie française ?
Nos partenaires et les entreprises attirées par ce projet participeront à la diversification de l’économie polynésienne, et au maintien au Fenua des diplômés qui auraient dû tenter leur chance ailleurs.
Les investissements significatifs qui seront entrepris pour la construction vont se répandre dans l’économie locale, et les entreprises et les résidents permettront de maintenir ou d’étendre l’emploi chez les fournisseurs et commerçants du pays.
Nous espérons pouvoir aider à placer la Polynésie au centre des efforts internationaux entrepris pour mitiger les effets du réchauffement climatique, notamment en développant les technologies nécessaires au maintien des populations menacées par la montée des eaux aux Tuamotu et ailleurs.
Ecoutez le ministre Jean Christophe Bouissou présenter le projet et ses retombées à TNTV :